1B : Français (Rapports d’évaluation et clôture : Récolter des idées pour une croissance future)

Élaborer des cadres de résultats axés sur l’égalité de genre : mesurer l’impact des projets au Burkina Faso et au Rwanda

Le Burkina Faso et le Rwanda, deux pays de l’Afrique subsaharienne et aux contextes géographiques, sociaux et économiques diversifiés, attirent un nombre croissant d’organisations internationales (PNUD, FAO, ONU, Femme, etc.) œuvrant toutes pour le développement. Ainsi, de nombreux projets et programmes sont mis en œuvre dans des secteurs essentiels qui touchent principalement les populations vulnérables principalement dans l’agriculture, le climat, la sécurité alimentaire et la santé.

Les rapports d’évaluation de ces projets et programmes mentionnent fréquemment la promotion de l’égalité des genres, l’autonomisation des femmes et jeunes filles et l’inclusion sociale. Toutefois, ces dimensions ne sont pas toujours intégrées de manière systématique dans les cadres de résultats des programmes d’évaluation. Cette lacune limite énormément la capacité de ces projets à produire des changements durables pour les femmes et les jeunes, qui représentent une part importante de la main-d’œuvre agricole et économique dans ces pays.

Dans cette présentation, nous expliquons comment s’assurer de l’intégration effective des résultats sur le genre et l’inclusion sociale dans les projets au Burkina Faso et au Rwanda avec plusieurs stratégies envisageables. D’abord, nous montrerons comment sensibiliser et former des gestionnaires de projets, agents de terrain et partenaires locaux pour qu’ils comprennent l’importance de l’intégration du genre dans les programmes de développement. Ensuite, nous détaillerons comment encourager les acteurs clés à utiliser des indicateurs spécifiques pour mesurer l’impact réel des projets sur les femmes et les jeunes et les adapter aux cadres de résultats. Enfin, nous avons donné des exemples de projets o√π les femmes et jeunes filles jouent un rôle crucial. Ces stratégies mixtes permettront de mieux mesurer et cerner les impacts réels sur les femmes et les jeunes filles, contribuant ainsi à une inclusion renforcée et équitable.

Fatima Zougouri, Spécialiste en évaluation de programme, consultante
Fatima Zougouri est une évaluatrice de programmes. Membre de la Société canadienne d’Évaluation (SCÉ) et de la Société québécoise d’évaluation de programme depuis 2022, elle poursuit son perfectionnement grâce à des formations comme le Programme international de Formation en Évaluation du Développement et des modules spécialisés en évaluation du développement à l’ENAP au Québec. Elle a également participé à la 8e Conférence internationale de l’Association africaine d’Évaluation en Ouganda et a été co-responsable de l’axe communication du Réseau francophone des Évaluateurs émergents. En tant que membre du Réseau burkinabé de Suivi et d’évaluation, elle continue d’apporter une perspective internationale.

Talagbé Gabin Akpo, Ph. D., Chercheur postdoctoral en intelligence artificielle et apprentissage automatique, Institut National de la Recherche scientifique INRS
Talagbé Gabin Akpo, Ph. D., est un chercheur postdoctoral en intelligence artificielle et apprentissage automatique à l’Institut National de la Recherche scientifique (INRS) au Canada. Titulaire d’un doctorat en statistique de l’Université Laval, il se spécialise dans la modélisation mathématique, l’analyse de données de grande dimension, et les applications de l’apprentissage machine en finance, santé, actuariat et environnement. Avec une solide expérience académique et professionnelle, il a enseigné la statistique appliquée et l’informatique et a collaboré à des projets de recherche sur l’environnement.

 

Revue des évaluations antérieures d’AAC : un accent sur les recommandations liées aux profils de l’information sur le rendement

Dans chaque projet d’évaluation, les évaluateurs sont confrontés à des limites qui peuvent rendre la démarche plus difficile. Au fédéral, le profil de l’information sur le rendement (PIR) des programmes et ses composantes, ainsi que la qualité des données disponibles, sont des éléments qui ont une incidence sur la démarche évaluative. La Division de l’évaluation d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) a réalisé une synthèse des évaluations récentes du Ministère afin d’établir un portrait général et identifier les thèmes récurrents, en se concentrant spécifiquement sur les recommandations liées au PIR. Les conclusions de cette revue établissent que la majorité des rapports d’évaluation analysés soulèvent des lacunes au niveau des PIR. Cela suggère une nécessité de pousser l’analyse afin d’améliorer les PIR, permettre un meilleur rapportage sur les résultats et faciliter notre travail comme évaluateur.

Andres Canessa, gestionnaire d’évaluation, Agriculture et Agroalimentaire Canada
Depuis 2023, Andres Canessa travaille à Agriculture et Agroalimentaire Canada en tant que gestionnaire d’évaluation. Il possède également une riche expérience au sein d’autres ministères, tels que l’Agence des services frontaliers du Canada, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié et Affaires mondiales Canada. Il a travaillé dans divers postes liés au suivi et à l’évaluation, ainsi qu’à la gestion de programmes. Avant de rejoindre la fonction publique, Andres a réalisé des mandats de consultant pour des organisations internationales comme l’OIM, l’Organisation panaméricaine de la santé à Washington, D.C., et le Programme alimentaire mondial au Soudan du Sud. Il a aussi participé à des missions d’observation électorales à l’international. Andres détient un B.Sc. en Économiques et un M.A. en Relations internationales. Il est également évaluateur qualifié (ÉQ) de la Société canadienne d’évaluation, certifié PmP. Dans ses temps libres, il aime pratiquer la natation, le jogging et voyager.

 

Dans l’inconnu : Comment naviguer dans l’évaluation de programme sur un sujet inconnu

En tant qu’évaluateurs, il est rare que notre formation et notre expérience professionnelle nous rendent hautement compétents dans les domaines que nous sommes appelés à évaluer (par exemple, la science spatiale, la justice pour les jeunes, la santé publique, etc.), ou dans le contexte dans lequel nous devons intervenir (comme la COVID-19). Bien que cela puisse poser de nombreux défis pour l’évaluation, cela peut également offrir des opportunités. En s’appuyant sur leurs expériences passées en évaluation, cette session présentera certaines des approches qu’Emily et Susanna ont utilisées pour naviguer les défis des sujets inconnus, tout en collectant les informations nécessaires pour produire un rapport d’évaluation robuste et utile. La session mettra en évidence la manière dont les évaluateurs peuvent tirer parti de leurs forces et expériences uniques pour mener des évaluations réussies.

Emily Brennan, Gestionnaire principale de l’évaluation, Bureau de l’audit et de l’évaluation, Agriculture et agroalimentaire Canada,
Emily Brennan, MSc, ÉQ, travaille dans le domaine de l’évaluation depuis 2016, débutant en tant qu’évaluatrice dans le secteur privé chez PRA Inc., avant de rejoindre le gouvernement fédéral en 2022 en tant que gestionnaire principale de l’évaluation à Agriculture et Agroalimentaire Canada. Grâce à son travail, elle combine sa formation en économie agricole (spécialisée en analyse de l’efficacité) avec une expérience en diverses méthodes qualitatives développées au travers de son travail en analyse des politiques et en évaluation.

 

Susanna Beaudin, Partenaire, PRA Inc.
Susanna Beaudin, Partenaire chez PRA Inc., est une évaluatrice qualifiée (ÉQ) bilingue. Elle a participé à des dizaines d’évaluations pour des ministères et des organismes fédéraux, ainsi que pour des organisations du secteur à but non lucratif. Elle se concentre principalement sur des projets liés à la violence basée sur le sexe, le bien-être des enfants, l’égalité entre les sexes, la sécurité publique, la justice criminelle et les langues officielles.

Susanna détient une maîtrise en affaires internationales (spécialisation en analyse des conflits et résolution) de l’Université Carleton, ainsi qu’un baccalauréat avec distinction en sciences politiques et en histoire de l’Université McGill. Elle est l’ancienne présidente du conseil d’administration de la SCÉ-SCN, après avoir précédemment occupé le poste de présidente.

 

Veuillez noter que ces présentations seront faites en français.